Notre mission

A PROPOS DE GABON VEILLE

           L’histoire de GabonVeille est une histoire entre passion et pulsions. Passion pour un métier : le journalisme. Pulsions, entendues comme force et désir poussant à l’action : Il s’agirait alors de pulsions de liberté.

           Donc pour retracer, comprendre et partager cette histoire, l’histoire de GabonVeille, un bref détour par les définitions de ces deux notions semble nécessaire. En effet, de la passion on dit que c’est un « état affectif et intellectuel assez puissant pour dominer la vie mentale ». C’est aussi « un amour considéré comme inclination irrésistible ». La pulsion, elle, désigne une « force psychique qui fait tendre la personne vers un but ». Chez Freud, notamment, la pulsion se caractérise par « une poussée, un but, un objet et une source ». Donc à côté de celles qu’il dit avoir distinguées dans les comportements des humains (pulsions sexuelles et pulsions de mort), on pourrait évoquer les pulsions de liberté. Ces dernières sont intimement liées à la vie et l’agir de l’Homme.

Ainsi considérées, la passion et les pulsions peuvent également être entendues à la fois comme un état d’esprit et comme un déterminant de celui-ci. Toutes les deux sont ainsi à la base de nos actes, de nos actions et de nos projets.

           Autrement dit, GabonVeille nait du désir de vivre et pratiquer passionnément le journalisme. Métier indubitablement attaché et rattaché à la liberté de pensée et à la liberté d’expression, pratiquer le journalisme revient de ce fait non seulement « à vivre la liberté », mais également à « libérer la liberté ». GabonVeille est donc pensé et conçu pour satisfaire, de manière individuelle et/ou collective, nos passions et pulsions de libertés.

           L’idée de ce média surgit en effet en 2018. En 2021, il commence à prendre corps et forme avec la conception du site internet, donc le support. En dépit de nombreux écueils et obstacles ou autres contingences, il obtient son agrément technique le 4 octobre 2023, soit quelques jours après avoir publié ses premiers articles. Or la demande, elle, avait été faite le 30 juin, soit trois mois avant.

           En clair, la demande de l’agrément technique avait été adressée au gouvernement de l’ancien régime, celui dit de l’ « Emergence », mais c’est celui de la Transition qui nous l’a délivré. Pour la petite anecdote, le document était déjà fin prêt sur le bureau du ministre Mboumba Bissagou, donc le dernier ministre de la Communication des régimes Bongo avec ce qui les caractérisait comme travers, notamment en matière de liberté et de démocratie. C’est en notre présence que ses anciennes collaboratrices vont l’extraire du parapheur afin d’établir un autre document dont la signataire sera la nouvelle patronne des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication : Laurence Ndong.

           Vu que rien n’arrive par hasard, dit-on. Vu que tout est symbole, dit-on aussi. GabonVeille est aussi de ce fait un média de la transition. Car il nait dans une période au cours de laquelle tous les écosystèmes (politique, institutionnel, juridique, social, économique, médiatique, culturel) du pays sont en pleine mutation. Dans un contexte où les passions et pulsions de libertés sont collectivement ou individuellement en pleine ébullition.

           Donc, cet « essor vers la félicité » tant prôné, hier, par les pères fondateurs de la République et, aujourd’hui, aussi bien par les nouvelles autorités du pays que par le commun des Gabonais, est aussi celui de GavonVeille et avec GabonVeille.                            

De ce fait, « Parce que informer c’est former. » Ce n’est pas seulement un slogan, notre slogan. C’est également notre raison d’exister. Notre vision. Le droit à l’information étant simultanément adossé à celui d’informer et d’être informé, nous entendons ainsi y apporter notre modeste contribution, y jouer humblement notre partition. En effet, www.gabonveille.com est un « média citoyen », en ce sens qu’il demeure fondamentalement libre et indépendant, se donnant pour mission d’apporter une information juste et équilibrée et des analyses objectives, liées prioritairement à l’actualité nationale sans pour autant minorer l’actualité internationale. Car, comme le soutient en préambule la Charte de Munich adoptée en 1971, « le droit à l’information, à la libre expression et à la libre critique, ainsi qu’à la diversité des opinions est une liberté fondamentale de tout être humain ». C’est dire qu’en plus de les épouser, nous sommes guidés par les principes de l’UNESCO pour qui : « L’accès à l’information fait partie intégrante de la liberté d’expression et constitue un outil important pour promouvoir l’Etat de droit, les autres droits et l’instauration de la confiance. C’est un catalyseur du développement durable dans des domaines tels que la santé, l’environnement, la lutte contre la pauvreté et la corruption. »

       De ce fait, comme son nom et son logo l’indiquent, la vocation de www.gabonveille.com, en tant que média d’informations générales et d’analyses, est d’assurer une veille non seulement informationnelle, mais également citoyenne. L’information est ainsi envisagée comme un ensemble de savoirs à mettre à la disposition du plus grand nombre. En ce sens que « le droit d’informer n’est vraiment garanti que dans la mesure où les citoyens disposent des moyens adéquats à la production de leur propre information », selon Henri Maler (2014). Alors, si l’information est une arme d’instruction massive, nous ambitionnons, à notre niveau, de la démocratiser, donc de démocratiser d’une certaine manière le savoir. Et comme le « savoir est une arme », tout citoyen doit en disposer afin de mener, chacun à son niveau, la lutte des idées et pour les idées qui nourrit et entretient les combats démocratiques, donc citoyens.

       La notion de « média citoyen » pouvant paraître à certains égards équivoque, il nous importe de revenir un tant soit peu sur ce que nous entendons par là afin de mieux éclairer la lanterne et, surtout, mieux édifier sur notre positionnement éditorial.

       En effet, notre approche du média citoyen est très proche de la définition de l’UNESCO des médias communautaires : « Les médias à vocation communautaire sont garants du pluralisme des médias, de la diversité de leur contenu et de la représentation des divers intérêts et groupes sociaux. Les médias communautaires permettent d’instaurer un libre dialogue et une gestion transparente des affaires publiques au plan local, et offrent une tribune aux sans voix. Ils ont pour fondements les principes de la prise de parole publique et de la mise en commun des expériences et de l’information.» Comme Thierry Borde (2012), nous voyons également les médias citoyens comme ces médias « composés de contributeurs professionnels et bénévoles, qui adoptent les postures essentielles de la déontologie journalistique dans ce qu’elle porte de plus noble sans accepter les dérives des pratiques induites par la dimension commerciale des médias dominants ».

       Donc, « entre vision traditionnelle de la presse, revenue aux valeurs fondamentales de la déontologie journalistique, et vision de l’utilité sociétale du média », si nous reprenons encore Thierry Borde, www.gabonveille.com se veut être un véhicule d’ « informations utiles », pour l’instruction, le savoir, la connaissance et l’éveil des consciences du plus grand nombre. Et ce, « parce que informer c’est former ».

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