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Le « Gabon connecté » et ses universités sans connexion
- Par BOUTET Orphé,
- Mise à jour le 14-10-2023
Selon un reportage de Gabon 1ere signé Patrice Simangoye et consacré à la visite, le 11 octobre 2023, de la ministre des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication, porte parole du gouvernement, Laurence Ndong, à l’Institut Africain d’Informatique (IAI), les maux ou les mots, c’est selon, au sein de cet établissement supérieur « dépassent l’entendement humain ». Paradoxalement, il y manque « de laboratoire informatique, de connexion Internet, de matériel informatique ». A certains égards, cette situation ne semble plus paradoxale et encore moins exceptionnelle, car elle reflète l’état de toutes les universités et grandes écoles du pays : C’est le « Gabon connecté » et ses universités déconnectées à l’orée de 2025, année supposée de l’essor du Gabon vers l’« Emergence ».
Selon les analyses des autorités de l’ancien régime et des données de la Banque Mondiale datées 2018, le Gabon compte parmi les pays plus connectés en Afrique en général et en Afrique centrale en particulier. Cependant, comme nombreux Gabonais avant elle, la nouvelle ministre des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication s’est récemment rendue compte que la réalité est bien contrastée : Internet reste un luxe dans nos différentes administrations. Et ce n’est pas n’importe où qu’elle à fait ce triste constat, mais à l’Institut Africain de l’Informatique (IAI).
En effet, ce haut lieu de l’enseignement et de l’exercice, en théorie et en pratique, de l’informatique ne dispose curieusement pas des outils et dispositifs les plus basiques du domaine, telle que la connexion Internet et pourtant intournable de nos jours dans les secteurs aussi essentiels comme ceux de l’éducation, la formation, la recherche et l’innovation. C’est dire qu’apprenants et enseignants sont contraints de recourir à des méthodes adaptatives, au bricolage académique pour sauver l’essentiel. Une situation à laquelle n’échappe aucun établissement supérieur public du pays.
Ainsi, d’IAI à l’INPTIC (Institut Nationale la Poste, des technologies, de l’Information et de la Communication), de l’UOB (Université Omar Bongo) à l’USTM (Université des Sciences et techniques de Masuku) en passant par l’ITO (Institut des Techniques d’Owendo), l’IST (Institut Supérieur des Techniques), l’INSG (Institut National des Sciences de Gestion) et l’IUSO (Institut Universitaire des Sciences de l’Organisation), chacun se débrouille avec les moyens du bord.
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