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Jeudi, 15 mai 2025

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  • Par BOUTET Orphé
  • 07-10-2023
Enseignement supérieur/ Palmes...

          De l’avis de son recteur, le Pr. Noël-Mesmin Soumaho, c’est une moisson à plusieurs égards inédite. Avec un taux de réussite de 70% (35 admis sur 50 candidats) dont une femme reçue pour la première fois de l’histoire de l’institution au grade professeur titulaire, l’Université Omar Bongo (UOB) a honoré, le vendredi 5 octobre, dans les locaux de sa bibliothèque, les lauréats de la 42ème session du CAMES (Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur), tenue en juillet dernier.

            Ce sont 14 Maitres-assistants, 14 Maitres de Conférences également et 7 professeurs titulaires - dont une femme, en la personne de Théodorine Nto Amvame- en plus que compte désormais l’Université Omar Bongo, après leur inscription sur les listes d’aptitude du CAMES en juillet dernier. Au cours d’une cérémonie sobre mais hautement symbolique, ils ont été célébrés et félicités par les autorités administratives et académiques de leur institution d’attache en présence de certains de leurs pairs.

            En plus des insignes et palmes des ordres académiques et scientifiques du CAMES qui leur ont été solennellement accrochés, ils ont reçu, en guise d’encouragements, de la part de l’Université un appui financier dont les montants variaient selon les différents grades. Ce geste d’encouragements a également été réservé aux enseignants-chercheurs ayant publié au cours de l’année académique écoulée. Le Recteur a ainsi profité de cette occasion pour annoncer l’achat par l’université de 10 exemplaires de chacune des publications, toujours dans le souci de motiver et encourager les uns et les autres à plus d’investissement et d’ardeur dans leur double mission ou, mieux, leur double vocation, c’est-à-dire la recherche et l’enseignement.

            Ainsi, dans son mot de circonstance, le premier responsable de la plus vieille des universités gabonaises a rappelé non seulement aux récipiendaires, mais également à l’ensemble du corps des enseignants-chercheurs que « si l’inscription sur les listes d’Aptitude aux différentes fonctions du CAMES confèrent des droits aux lauréats, n’oubliez pas que la maîtrise des savoirs savants dont votre expertise et vos compétences ont été reconnus internationalement par vos pairs doivent d’abord et avant tout servir aux renforcement des capacités de la communauté universitaire et au développement du durable de la communauté nationale globalisée ».   

            Restaurée depuis l’année dernière, cette cérémonie des palmes académiques ainsi que le protocole et toute la symbolique qui l’accompagnent, devrait à nouveau, selon les autorités actuelles, être inscrite dans la tradition universitaire de ce qu’on appelait avant l’Université Nationale du Gabon.    

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  • Par BOUTET Orphé
  • 04-10-2023
Football Féminin/ Eliminatoires de la...

              A travers un communiqué daté 1er octobre 2023 et signé de son comité exécutif, la Fédération Gabonaise de Football (FEGAFOOT) a annoncé le retrait, « suite à une profonde réflexion », de son équipe féminine des moins de 20 ans des éliminatoires de la coupe du monde de ladite catégorie prévue en Colombie en 2024. Elle estime en effet que, faute de compétions nationales dignes de ce nom, ses équipes féminines ne sont pas aptes à affronter des compétitions internationales. 

            C’est droit au but que la FEGAFOOT  a indiqué qu’« en l’absence d’un championnat régulier et en attendant une évaluation objective des sorties de nos équipes nationales féminines sur la scène internationale », elle se sent obligée de retirer l’équipe féminine des U20 des éliminatoires du mondial Colombie 2024.

            Selon l’instance dirigée par l’ancien arbitre international, Pierre Alain Mounguengui, c’est une « décision qui fait suite à une profonde réflexion sur la formule du prochain championnat de football féminin et les objectifs à assigner au nouveau staff technique des panthères dames ».

            Ce retrait, précise-t-elle, n’entrainera aucune sanction de la CAF. Tout au contraire, soutient-elle, il permettra à tous les acteurs de reculer pour mieux sauter et, surtout, de mieux optimiser les ressources financières destinées au développement du football féminin.

            Pour rappel, en juin déjà, pour les mêmes raisons, la FEGAFOOT avait décidé de ne envoyer aucune équipe à la ligue des champions féminine de la CAF. En outre, ce n’est qu’en mars dernier qu’un championnat national de football féminin a enfin été lancé après la mise en place d’une ligue national de football féminin quelques mois avant.       

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  • Par BOUTET Orphé
  • 28-09-2023
Les biens mal acquis des Bongo...

              Des élus communistes comptent proposer au conseil de Paris de transformer en logements sociaux l’ensemble des biens immobiliers de la famille Bongo, saisis dans l’affaire dites des « Bien Mal Acquis ». L’information a été révélée dans la nuit d’hier, 27 septembre, par BFM Paris Ile-de-France.

          Le patrimoine immobilier des Bongo qui compterait, rien qu’à Paris, des dizaines d’hôtels particuliers et d’appartements de luxe pourrait être transformé en logements sociaux. C’est du moins le vœu des élus communistes de ladite ville. Ils veulent soumettre cette proposition au conseil de Paris qui se réunit le 3 octobre prochain, précise le média régional français.

          Cette idée serait basée ou motivée par un arrêt de la cour d’appel de Paris de 2022 qui indiquait que « ces propriétés ont été acquises avec l’argent issu de détournements de fond public et de sommes considérables provenant du délit de corruption des sociétés pétrolières, notamment Elf Aquitaine, aujourd’hui Total Energies ».

          L’affaire des « biens mal acquis » et de nombreux procès à venir

Il s’agit donc des « biens mal acquis » au cœur de nombreux procès depuis plusieurs années. D’ailleurs depuis le début de cette affaire ce sont en tout neuf descendants de feu Omar Bongo Ondimba, président du Gabon de décembre 1967 à son décès en juin 2009, qui ont été inculpés. Ali Bongo, du fait de son immunité présidentielle, avait été épargné jusqu’ici.

Ecarté du pouvoir par les forces de sécurité et de défense de son pays le 30 août dernier, il pourrait voir son statut juridique changer et surtout s’ouvrir plusieurs autres procès le visant, lui, et ses proches, notamment son épouse Sylvia Bongo et son fils Noureddin Valentin. Des personnes physiques, en l’occurrence Bertrand Zibi qui avait été emprisonné pendant 6 ans après les élections meurtrières de 2016, et certaines organisations de la société civile, ont en effet annoncé, tour à tour, porter plainte à l’international et devant les tribunaux locaux contre le despote déchu et certains membres les plus proches de sa famille.  

L’Etat gabonais comme partie civile

En fait, l’idée de ce groupe d’élus français est que leur gouvernement récupère ces biens immobiliers et les cède ensuite au conseil municipal de Paris pour en faire des logements sociaux et ainsi palier un tant soit peu au « déficit en logements sociaux » auquel est confrontée la ville de Paris. Cependant, dans ce dossier des biens mal acquis l’Etat gabonais s’est constitué partie civile. Donc les Gabonais apprécieront assurément la démarche des élus locaux français.          

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  • Par BOUTET Orphé
  • 27-09-2023
La CAN 2025 aura lieu au Maroc

Au terme d’une réunion de son comité exécutif ce 27 septembre au Caire, en Egypte, la Confédération Africaine de Football (CAF) a décidé d’attribuer l’organisation de l’édition 2025 de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), sa compétition phare, au Maroc.

 

            Grand favori après le désistement du voisin algérien, le royaume chérifien s’est vu attribuer, ce 27 septembre au Caire, l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025 par la CAF et ce, malgré le terrible séisme qui l’a frappé récemment et qui a fait des milliers de morts. 

            Après avoir accueilli la CAN des moins des 23 ans en juin et juillet derniers, le Maroc qui a su présenter toutes les meilleures garanties aux dirigeants de la CAF, va accueillir, après 1988, pour la deuxième fois la plus grande compétition africaine de football. Il faut également souligner qu’au côté du Portugal et de l’Espagne, elle est aussi candidate à l’organisation de la coupe du monde de football de 2030.

            L’édition 2027 de la CAN, quant à elle, été attribuée au trio Kenya-Ouganda-Tanzanie. Ce qui fera d'elle une édition inédite car jusqu'ici aucune CAN n'a été abritée simultanémment par trois pays. En effet, seule l'éditions de 2000 a été coinjointement organisée par le Ghana et le Nigéria et celle de 2012  par le Gabon et la Guinée-Equatoriale. 

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  • Par BOUTET Orphé
  • 26-09-2023
Education Nationale : 1000 familles...

           Dès sa prise de fonction, le Général Brice Clotaire Oligui Nguéma avait annoncé la mise à disposition de mille (1.000) postes budgétaires au bénéfice des agents du ministère de l’éducation nationale qui, pour beaucoup, sont restés plusieurs années dans la galère et la précarité. C’est désormais chose faite. Derrière ces agents ce sont aussi nombreuses familles qui se trouvent soulagées. 

            Au Gabon, la démagogie, l’imposture et le cynisme au sommet de l’Etat semblent avoir définitivement fait place à une politique plus responsable et soucieuse du bien-être des populations. Ce ne sont pas les agents du ministère de l’éducation nationale, notamment les enseignants, qui vont le démentir. En effet, après avoir été longtemps précarisés et clochardisés par la gouvernance d’Ali Bongo, l’autocrate déchu, 1000 (mille) d’entre eux ont vu leur situation administrative et financière être régularisée, suite aux instructions du nouvel homme fort du pays, Oligui Nguéma. Ils ont été invités à passer à la caisse.

            En effet, un communiqué daté du 25 du mois en cours et signé de leur ministre de tutelle, Camélia Ntoutoume Leclercq, leur annonce que la distribution des bons caisse a débuté ce 26 septembre 2023. La même note indique « les virements des enseignants présalariés détenteurs de comptes bancaires sont effectifs dans leurs différentes banques ».

            Cette mesure concrète et pragmatique des autorités de la transition ne « restaurent » pas uniquement les droits de ces hommes et femmes qui, injustement, ont longtemps trimé, mais également leurs familles respectives, surtout au regard du contexte culturel et socio-économique du pays.

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  • Par BOUTET Orphé
  • 26-09-2023
« e-solde », une autre illusion...

Plus enclins à la mystification qu’à l’action, Ali Bongo, le despote déchu, et ses nombreux  gouvernements pléthoriques successifs ont pendant quatorze ans vendus aux Gabonais nombreux projets illusoires, chimériques. C’est le cas notamment de ce « Gabon connecté » prônant une « dématérialisation des actes administratifs » et une digitalisation des prestations et services publics qui, dans la réalité, n’est pas toujours palpable. L’illustration parfaite de cette désinvolture politique et administrative est symbolisée, entre autres, par l’application numérique « e-solde » qui pourtant lancée à grand renfort médiatique et publicitaire n’a pas duré le temps d’une saison de pluies et d’une saison sèche.

            C’est le retour à la case départ pour les agents publics. Pour retirer bulletins blancs, fiches de visualisation, fiches des prestations familiales, etc. il leur faut à nouveau aller faire la queue devant les guichets d’accueil des services de la Solde, au centre-ville. L’application numérique « e-solde » lancée en grande pompe en décembre 2021 ne fonctionne plus et ce, depuis plusieurs mois déjà. Certains usages estiment qu’elle n’a pas fonctionné pendant plus d’un an, donc le temps d’une chimère, pourrait-on dire.

            Quand on interroge les agents d’accueil de la Solde, certains disent ne pas avoir des explications sur cette « panne », renvoyant les usagers vers l’Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences (ANINF) pour plus d’informations. D’autres émettent l’hypothèse d’une « obsolescence » de la dite application.

            L’application « e-solde » se vit alors comme une autre illusion numérique. Car la connexion et/ou l’interconnexion des administrations et des services publics tant vantées par les anciennes autorités sont rarement perceptibles. Les informations et autres données ne circulent pas convenablement entre différents organismes. En conséquence, ce sont les usagers qui sont renvoyés d’une porte à une autre, d’une administration à une autre, même pour des requêtes les plus élémentaires. C’est le cas notamment entre la Solde, effectivement, et la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et de Garantie Sociale (CNAMGS) ou inversement. A cette liste, pourraient s’ajouter, dans une certaine mesure, la Caisse des Pensions et des Prestations Familiales des Agents de l’Etat (CPPF) et le Pôle Nationale de la Promotion de l’Emploi (PNPE)        

            En rappel, conçue par l’Agence Nationale des Infrastructures Numériques (ANINF) et présentée officiellement par le ministre du Budget et des Compte publics de l’époque, Sosthène Ossoungou Ndimangoye, accompagné de celui qui était chargé de l’économie numérique, Anicet Mboumbou Miyakou, elle avait pour vocation de donner la possibilité à tous les fonctionnaires et autres agents de l’Etat gabonais, où qu’ils soient, l’accès aux prestations et services de la Solde et permettre au gouvernement de faire des économies sur les impressions des dits documents.

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  • Par BOUTET Orphé
  • 25-09-2023
Noureddin Bongo/Laccruche Alihanga :...

Alors qu’une rumeur persistante reprise même par certains médias nationaux annonçait sa sortie de prison dans la vague des libérations des « prisonniers d’opinion », Brice Laccruche Alihanga, « BLA » pour les intimes, ancien directeur de cabinet du despote déchu Ali Bongo Ondimba, est toujours dans les geôles de Gros-Bouquet où l’a rejoint récemment le fils ainé de ce dernier, Nourredin Bongo Valentin. D’après le nouvel homme fort du pays, Brice Clotaire Oligui Nguéma, une confrontation pourrait avoir lieu entre les deux anciens « amis ».

 

            Dans les jours qui ont suivi la libération du président du syndicat national des enseignants-chercheurs (SNEC), Jean Rémy Yama, de René Allogho Akoué, ancien directeur général de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et de Garantie Sociale (CNAMGS) et de Léandre Zué, ancien édile de la commune de Libreville, tous considérés comme « prisonniers d’opinion » par les nouvelles autorités du pays, les réseaux sociaux aidés par certains médias du pays évoquaient également la sortie de prison de Brice Laccruche Alihanga et son cadet, Grégory. Sauf que dans la réalité ces derniers sont toujours enfermés à la prison du Gros-Bouquet. L’information nous vient du président le la Transition, le général de brigade Brice Clotaire Oligui, lui-même.

            En effet, interrogé lors d’une interview diffusée le 20 septembre dernier par Jeune Afrique sur le sort et le statut de l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo, le Général-Président indique qu’ « il appartient […] au pouvoir judiciaire d’enquêter pour la manifestation de la vérité. Toutefois, de fortes coïncidences sont à relever dans le mode opératoire chapeauté par Noureddin Valentin Bongo et celui décrié lors de l’opération Scorpion où Brice Laccruche Alihanga était présenté comme le maître à penser. »

            Il ajoute par la suite qu’ « étant incarcéré depuis quatre ans, qui serait alors le véritable commanditaire de ces détournements de fonds publics massifs ? Une confrontation semble désormais être le moyen idéal pour déceler les véritables responsables de cette mafia au sommet de l’Etat. C’est la raison pour laquelle les enquêtes vont être rouvertes, nous pourrons ensuite déterminer les responsabilités des uns et des autres ».

            Il apparait clairement qu’une confrontation judiciaire, donc un face à face, entre Noureddin Bongo et l’ex collaborateur de son père est plus qu’imminente. 

            Pour rappel, Brice Laccruche Alihanga est incarcéré depuis décembre 2019. Il avait été arrêté, avec nombreux de ses proches dont son frère Grégory, pour détournement massif de fond public avant d’être condamné au final pour « obtention frauduleuse d’un document administratif », document qui lui aurait permis d’obtenir de manière illégale la nationalité gabonaise.     

            Noureddin Bongo, lui aussi avec ses proches dont son directeur de cabinet Ian Ngoulou et Jessye Ella Ekogha, ex porte-parole de la présidence de la République, a été arrêté dans la nuit du 30 août dernier lorsque les forces de défense et de sécurité, à l’issue d’un énième scrutin bâclé et aux « résultats tronqués », ont décidé de « mettre fin au régime » autocratique de son père. Le 19 septembre il a été placé sous mandat dépôt. Lui et ses acolytes sont  poursuivis pour « trouble d’un collège électoral, contrefaçon et usage des sceaux de la République, contrefaçon et usage d’imprimés officiels d’une institution, falsification de la signature du président de la République, remise et obtention de sommes indues, complicité de détournements de fonds publics, corruption, détournements de deniers publics, blanchiment de capitaux, complicité de blanchiment de capitaux, association de malfaiteurs, usurpation de titre et de fonction

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  • Par BOUTET Orphé
  • 24-09-2023
Vers une transition quinquennale ?

A l’intérieur comme à l’extérieur du pays, la durée de la transition, décrétée par les forces de défense et de sécurité après leur « acte de libération » qui a mis fin au régime des Bongo, fait toujours couler beaucoup d’encre et de salive. Si certains, notamment les partenaires extérieurs, la veulent courte, d’autres voix la voudraient plutôt longue. Le gouvernement quant à lui ne s’est toujours pas officiellement prononcé sur la question pendant que le président de la transition, chef de l’Etat, le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguéma, semble désormais avoir du mal à masquer ses ambitions de rester à la tête du pays.      

            A la suite de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) et de l’Union Africaine (UA), le Commonwealth vient d’exclure le Gabon, qu’il avait intégré il y a un peu plus d’un an, pour une durée de deux ans. Des sanctions qui dans le fond sont pour presser les autorités de la transition à un retour rapide à l’ordre constitutionnel. D’ailleurs ce n’est certainement pas par hasard que l’organisme intergouvernemental basé à Londres a limité cette suspension à deux ans. C’est en effet la durée souhaitée par bon nombre de personnes (morales ou physiques) sur le plan national comme à l’international, même si la CEEAC a précipitamment parlé d’un an. Le premier ministre de la transition, Raymond Ndong Sima, par exemple, lors d’une interview accordée à un média français s’est avancé sur cette durée de deux ans, mais a priori à titre personnel, car à ce jour son gouvernement et lui, tout comme le président de la transition, Oligui Nguéma, n’ont pas encore de manière officielle et définitive indiqué un délai précis. Ce dernier d’ailleurs laisse entendre qu’il revient à l’ensemble des forces vives de la nation, après concertation, de fixer la durée de la période transitionnelle.

            Cette idée d’une transition de deux ans ne fait donc pas consensus à ce jour. Certaines personnes, connues et moins connues, la veulent plus longue, car, selon elles, le « chantier de la Restauration » est immense. Le média privé Echos du Nord, par exemple, dans sa parution du 18 septembre dernier (se) demande en sa Une, partagée sur sa page facebook, : « Un quinquennat pour le Général-Président ? ». Une question qui sonne en fait comme une réponse.

             « Ce n’est plus une question. C’est une évidence. D’ailleurs la charte de la transition n’a pas expressément borné le mandat du CTRI (Comité de la Transition et de la Restauration des Institutions, ndlr), il est donc parti pour durer », réagit, en effet, à la suite de cette publication le journaliste Ismaël Obiang Nzé. Une position partagée par nombreux autres internautes ayant commenté ladite publication.    

            Une ambition présidentielle de plus en plus mal cachée

            De son côté, le président de la transition semble de plus en plus avoir du mal à cacher ses intentions de se présenter à la prochaine élection présidentielle. En effet, si la Charte de la Transition indique clairement que le vice-président, les membres du gouvernement ainsi que ceux du parlement ne pourront pas se présenter à cette élection, rien n’est dit ainsi au sujet du président du Comité de la Transition et de la Restauration des Institutions qui est également le chef de l’Etat. Ce qui ouvre la porte à nombreux débats et diverses interprétations. Marc Ona Essangui, figure majeure de la société civile et membre du bureau du sénat de transition, par exemple, estime que dans la mesure où le président de la transition cumule également les postes de ministre de la défense et de la sécurité intérieure, cela fait de celui un membre du gouvernement. Ce qui de facto l’exclurait au même titre que tous les autres membres du gouvernement de la transition de la course à la prochaine présidentielle.

Interrogé sur le sujet par des médias français le 22 septembre à New-York en marge du sommet de l’ONU, le premier ministre de la transition, Raymond Ndong Sima, pense que la question sur l’éligibilité ou non des différents acteurs majeurs de la transition devra être tranchée lors de la concertation nationale prévue avant la fin de la transition. C’est dire que le débat est loin d’être clos. Surtout que quelques jours avant, répondant aux questions de Marwane Ben Yamed patron et journaliste de Jeune Afrique, l’homme qui a fait tomber la dictature des Bongo, Brice Clotaire Oligui Nguéma, estime dans son entendement ne pas être soumis à « cette restriction » dans la mesure où, selon lui, il ne sera pas des contributeurs du nouveau code électoral et de la nouvelle constitution. Autrement dit, quelle que soit la durée de la transition, rien ne lui interdit à ce jour d’être candidat à la prochaine élection présidentielle.  

Seulement, entend-il les personne qui, l’instar de Barro Chambrier, pensent qu’ « il ne faudrait pas qu’on s’installe dans la durée, et il ne faudrait qu’on prenne goût aux délices du pouvoir » ?   

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  • Par BOUTET Orphé
  • 21-09-2023
Journée Internationale de la lutte...

Le 21 septembre de chaque année marque la célébration de  la « journée internationale de la lutte contre les monocultures d’arbres ». Cette année 2023 le thème retenu est « les monocultures des palmiers à huile, un danger pour les écosystèmes aquatiques et pour les communautés riveraines ». Au Gabon, c’est l’ONG Muyissi Environnement, basée à Mouila, qui organise à cette occasion, du 20 au 23 septembre, un ensemble d’activités dans le département de la Dola, dans la province de la Ngounié, au sud du Gabon.

 

            L’ONG Muyissi Environnement, à l’instar des autres ONG et organisations environnementales à travers le monde, notamment en Afrique, en Amérique du sud et en Asie, membres de l’Alliance Informelle de lutte contre les monocultures d’arbres, célèbre le « 21 septembre », journée consacrée, comme l’indique le nom de leur « alliance », à la lutte contre les monocultures d’arbres. Ainsi, depuis hier, 20 septembre, les membres et sympathisants de cette ONG en tête desquels leur président, Ladislas Ndembet, et certains de leurs partenaires internationaux, se trouvent dans le département de la Dola, notamment dans la localité rurale de Fera et dans la commune de Ndéndé, pour une série d’activités qui s’étendent sur trois jours.

            Ce sont donc plusieurs acteurs nationaux et internationaux impliqués dans la protection de l’environnement et les droits des communautés qui y sont réunis pour des marches, des échanges d’expériences, des ateliers, des exposés et autres communications qui, selon le chargé de la communication de cette ONG molvinoise, vont porter sur « l’agro-écologie comme méthode de résilience contre l’accaparement des terres et de lutte contre les changements climatiques ; la lutte contre la pollution, une exposition des produits locaux, des témoignages des employés et anciens employés des plantations de palmiers à huile ou des individus habitant les zones impactées par les dites plantations, etc. ». Des personnes qui se présentent comme « victimes » directes ou collatérales des activités palministes menées dans la région par une entreprise de la place. D'après elles, en plus des problèmes de santé auxquels elles sont désormais confrontées, ce sont les cours d'eau et les terres de leurs villages et forêts qui se trouvent «impactés», « polués» par cette nouvelle production industrielle des palmiers à huile dans la contrée.

            Pour rappel, l’Alliance informelle de lutte contre les monocultures d’arbres compte plusieurs associations et ONG basées notamment au Cameroun, en Sierra-Léone, au Ghana, au Nigéria, en République Démocratique du Congo (RDC), en Côte d’Ivoire.

En outre, le « 21 septembre », journée internationale de la lutte contre la monoculture d’arbres a été décrétée 2004 au cours d’une rencontre d’un réseau communautaire de lutte contre les plantations industrielles d’arbres au Brésil, selon le Mouvement Mondial des Terres Tropicales qui précise que la date du 21 septembre a été choisie parce qu’elle marque la journée de l’arbre au Brésil.      

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  • Par BOUTET Orphé
  • 21-09-2023
Le fils d’Ali Bongo à « Sans...

            Noureddin, le fils d’Ali et, donc, petit-fils d’Omar Bongo Ondimba, se trouve dans les cellules de « Sans Famille », le redouté centre pénitencier de Libreville, depuis le 19 septembre, selon les informations du quotidien pro-gouvernemental L’Union, reprises par de nombreux autres médias nationaux et internationaux.

 

            Dans la nuit du 30 août dernier lorsque les forces de défense et de sécurité annoncent la « fin du régime » d’Ali Bongo Ondimba, ils informent également de la mise aux arrêts de, entre autres, son fils Noureddin Valentin et avec lui, Ian Ngoulou, son directeur de cabinet, Cyriaque Mvourandjami, Conseiller de cabinet politique du président déchu, Jessye Ella Ekogha, conseiller et porte-parole de la présidence d’Ali Bongo et, enfin, Steeve Nzegho Dieko, secrétaire général du parti démocratique gabonais (PDG), ex-parti au pouvoir.

Si ce dernier a au final été placé sous résidence surveillée, ce n’est pas le cas des premiers cités qui ont été inculpés et placés sous mandat de dépôt à la prison du Gros-Bouquet, communément appelée « Sans Famille ».

D’après Patrick Roponat, Procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville, qui a fait une déclaration de presse dans la soirée du mercredi 20 septembre, ils sont soupçonnés de « trouble d’un collège électoral, contrefaçon et usage des sceaux de la République, contrefaçon et usage d’imprimés officiels d’une institution, falsification de la signature du président de la République, remise et obtention de sommes indues, complicité de détournements de fonds publics, corruption, détournements de deniers publics, blanchiment de capitaux, complicité de blanchiment de capitaux, association de malfaiteurs, usurpation de titre et de fonction » 

Au terme l’enquête préliminaire, ce sont en tout dix (10) personnes qui ont été inculpées, d’après la même déclaration du procureur Roponat qui précise que « trois assignations à résidence ont été ordonnées et sept sous mandats de dépôt ont été décernés par le juge d’instruction ». Il a également rappelé que « les enquêtes se poursuivent et pourraient déboucher sur des inculpations supplétives et d’autres interpellations sont en cours. ». Ce qui laisse clairement croire que dans les heures et les jours qui vont suivre plusieurs barons et autres tout-puissants de l’ancien régime pourraient rejoindre Noureddin Valentin et ses acolytes à la prison de Gros-Bouquet qui a vu, sous leur gouvernance, son dispositif de sécurité renforcé, sans pour autant augmenter sa capacité d’accueil largement dépassée et encore moins améliorer les conditions de vie et d’hygiène.  

Pour rappel, la famille Bongo a régné sans partage à la tête du Gabon depuis 1967, soit 56 ans. Un règne marqué par nombreux scandales financiers et des élections truquées et meurtrières. C’est d’ailleurs une énième de parodie d’élections aux « résultats tronquées », selon les forces de défense et de sécurité qui les ont déposés qui a poussé ce dernier à agir pour éviter « un bain de sang ».         

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