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Mercredi, 14 mai 2025

Société

  • Par BOUTET Orphé
  • 21-09-2023
Journée Internationale de la lutte...

Le 21 septembre de chaque année marque la célébration de  la « journée internationale de la lutte contre les monocultures d’arbres ». Cette année 2023 le thème retenu est « les monocultures des palmiers à huile, un danger pour les écosystèmes aquatiques et pour les communautés riveraines ». Au Gabon, c’est l’ONG Muyissi Environnement, basée à Mouila, qui organise à cette occasion, du 20 au 23 septembre, un ensemble d’activités dans le département de la Dola, dans la province de la Ngounié, au sud du Gabon.

 

            L’ONG Muyissi Environnement, à l’instar des autres ONG et organisations environnementales à travers le monde, notamment en Afrique, en Amérique du sud et en Asie, membres de l’Alliance Informelle de lutte contre les monocultures d’arbres, célèbre le « 21 septembre », journée consacrée, comme l’indique le nom de leur « alliance », à la lutte contre les monocultures d’arbres. Ainsi, depuis hier, 20 septembre, les membres et sympathisants de cette ONG en tête desquels leur président, Ladislas Ndembet, et certains de leurs partenaires internationaux, se trouvent dans le département de la Dola, notamment dans la localité rurale de Fera et dans la commune de Ndéndé, pour une série d’activités qui s’étendent sur trois jours.

            Ce sont donc plusieurs acteurs nationaux et internationaux impliqués dans la protection de l’environnement et les droits des communautés qui y sont réunis pour des marches, des échanges d’expériences, des ateliers, des exposés et autres communications qui, selon le chargé de la communication de cette ONG molvinoise, vont porter sur « l’agro-écologie comme méthode de résilience contre l’accaparement des terres et de lutte contre les changements climatiques ; la lutte contre la pollution, une exposition des produits locaux, des témoignages des employés et anciens employés des plantations de palmiers à huile ou des individus habitant les zones impactées par les dites plantations, etc. ». Des personnes qui se présentent comme « victimes » directes ou collatérales des activités palministes menées dans la région par une entreprise de la place. D'après elles, en plus des problèmes de santé auxquels elles sont désormais confrontées, ce sont les cours d'eau et les terres de leurs villages et forêts qui se trouvent «impactés», « polués» par cette nouvelle production industrielle des palmiers à huile dans la contrée.

            Pour rappel, l’Alliance informelle de lutte contre les monocultures d’arbres compte plusieurs associations et ONG basées notamment au Cameroun, en Sierra-Léone, au Ghana, au Nigéria, en République Démocratique du Congo (RDC), en Côte d’Ivoire.

En outre, le « 21 septembre », journée internationale de la lutte contre la monoculture d’arbres a été décrétée 2004 au cours d’une rencontre d’un réseau communautaire de lutte contre les plantations industrielles d’arbres au Brésil, selon le Mouvement Mondial des Terres Tropicales qui précise que la date du 21 septembre a été choisie parce qu’elle marque la journée de l’arbre au Brésil.      

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  • Par BOUTET Orphé
  • 19-09-2023
A Malinga aussi l’eau se fait très...

A la fois symboles et symptômes de nombreux échecs, notamment sur le plan social, du régime déchu, les difficultés d’accès à l’eau potable restent entières dans tout le pays, avec une certaine acuité dans certaines régions, tel que  dans la commune de Malinga, dans le département de la Louetsi Bibaka, dans la province de la Ngounié, où les populations parlent de « sécheresse » surtout en saison sèche.  

 

            L’une des premières mesures d’urgence annoncées par le président du Comité de la Transition et de la Restauration des Institutions (CTRI), nouveau chef de l’Etat gabonais, le général de brigade Oligui Nguéma, est celle relative à l’adduction d’eau potable dans l’ensemble du pays, avec éventuellement des forages dans certaines zones. C’est dire à quel point le problème est grave et le chantier immense. Quasiment toutes les villes du pays, grandes comme petites, en sont confrontées, tel que c’est le cas à Malinga, petite bourgade du sud du pays, où les populations sont contraintes de parcourir de nombreux kilomètres pour recueillir le précieux et vital liquide.

            « Papa Sidi », sujet mauritanien installé dans la petite ville depuis des décennies, confie à notre correspondant qu’il n’y a pas du tout de l’eau potable dans la ville. En conséquence, il doit se rendre en voiture à 15 km de Malinga pour s’en procurer. Et pour les autres besoins domestiques en eau, il dit emprunter le même moyen de locomotion pour aller se ravitailler à Bingouangou, une rivière située à 1 km du centre de cette ville.

            Si lui au moins a un véhicule pour essayer de surmonter ces difficultés, ce n’est pas toujours le cas de nombreux autochtones qui doivent parcourir de longues distances à pied à la quête de cette eau qui se fait rare dans un pays tropical et dans le quel il pleut pendant neuf mois sur les douze que compte une année civile.

 Une réalité relatée par des jeunes et moins jeunes femmes rencontrées à Biranda, un autre cours d’eau localisée à la périphérie de ladite ville : « Il n’y a pas d’eau dans la ville, dans la commune de Malinga. Tout le monde, chacun à son niveau, cherche le cours d’eau le plus proche, surtout en saison sèche. » affirme une « nouvelle étudiante » venue faire sa lessive aux côtés d’autres habitantes de la localité.

« Normalement la condition d’eau a toujours été très difficile, parce que nous n’avons pas de pompe. Certes nous avons un semblant de pompe ici, mais depuis 5 à 10 ans…mais jusqu’ici il n’y a toujours pas d’eau. Pour nous qui apprenions à Mbigou, on était déjà habitués aux pompes. Donc revenir à la rivière c’est un peu difficile, compliqué. Moi je ne suis pas très loin de la rivière, mais il y en a, ceux qui sont vers le collège là-bas par exemple, c’est très compliqué parce que en saison sèche, les petites sources qu’ils ont à proximité toutes sèchent. Ils doivent se déplacer pour venir ici. Donc c’est très compliqué pour avoir accès à l’eau. », ajoute-t-elle.

A Malinga, « en saison sèche, c’est la sécheresse comme si on était dans un désert », conclut pour sa part le pasteur Michel, rencontré à Boutchima, quartier de la ville.

 

  • Par BOUTET Orphé
  • 19-09-2023
Enseignement Supérieur : Le Pr. Ndoume...

C’est à la fois sous le symbole et dans une sorte d’ambiance de rentrée universitaire que le Professeur Hervé Ndoume Essingone, nouveau ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a consacré la journée de ce 18 septembre a une prise de contacts avec l’ensemble de son département ministériel. Echanges qu’il a ouverts avec les étudiants. 

 

C’est à la faveur d’une réunion de prise de contact que le Ministre en charge de l’Enseignement Supérieur, fraichement nommé par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), le Professeur Hervé Ndoume Essingone, a échangé, ce Lundi 18 Septembre 2023, à l’Amphithéâtre de l’Ecole Normale supérieur de l’Enseignement Technique (ENSET), avec les Présidents des mutuelles estudiantines, les associations assimilées.

 

Dans son propos introductif le premier responsable des Universités du Gabon tout en saluant l’accueil qui lui a été réservé à préciser la nature de la rencontre du jour en la plaçant sous le signe de l’échange et du dialogue avec les étudiants en vue d’identifier les problèmes mettant à mal le bon fonctionnement des services de l’Enseignement supérieur.

Ainsi, les Présidents des mutuelles des Universités Omar Bongo (UOB), des Sciences de la Santé (USS),des Sciences de l’Organisation (USO), des Sciences et Techniques de Masuku (USTM) et les associations estudiantines ont relevé tour à tour les problèmes d’insécurité en milieu universitaire, ces lieux de savoir transformés aujourd’hui en lieux de trafic de stupéfiants, les problèmes d’acquisitions de bourses, les effectifs pléthoriques, l’absence de campus numériques, les problèmes calendaires dans l’organisation académique.

« Nos Universités sont à l’agonie avec des dérèglements calendaires à n’en point finir » à affirmer un étudiant visiblement déboussolé.

Le Professeur Ndoume Essingone visiblement touché, mais pas surpris, par les propos de bon nombres d’étudiants, a remercié l’assistance pour cet échange fructueux et a rassuré tous et chacun sur le fait qu’il s’inscrivait dans une démarche co-constructive afin de travailler main dans la main avec les différents acteurs et parvenir à trouver des solutions aux problèmes décriés par l’ensemble des communautés Estudiantines.

C’est dans cet esprit que l’après-midi de la même journée, les échanges se sont poursuivis avec les autres acteurs du département dont il a désormais la charge, à savoir les enseignant-chercheurs, les chercheurs, les agents techniques et administratifs, les syndicats, les responsables des établissements publics ainsi que ceux du privé, etc.

Au regard des différents tableaux dressés et des chapelets des besoins présentés par les différents partenaires sociaux, les chantiers du nouveau ministre s’annoncent immenses, car « tout est à refaire ».    

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