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Mercredi, 14 mai 2025

Nos articles

  • Par BOUTET Orphé
  • 20-12-2023
« Biens mal acquis » : La France...

Adopté depuis 2021 par le parlement français sous la pression des ONG qui portent cette cause depuis plus d’une décennie, le mécanisme de « restitution » des biens dits « mal acquis » n’avait jusqu’ici connu aucune avancée concrète. Les choses semblent relativement bouger. Une ligne budgétaire a en effet été enfin prévue dans le projet de loi de finances 2024 du gouvernement français.

Selon Le Figaro qui cite l’AFP (Agence France Presse), la France va enfin entamer le processus de « restitution » des avoirs saisis dans les affaires de « biens mal acquis ». Pour ce faire, l’Etat français prévoit dans son budget 2024 une somme d’un plus de six millions d’euros à « restituer » aux populations spoliées par leurs dirigeants.

Cette somme provenant de la vente aux enchères des avoirs saisis dans l’affaire Théodoro Obiang Nguéma Mangue dit « Téodorin », vice-président de la Guinée-Equatoriale et fils du président de ce même Etat voisin du Gabon, devrait servir au financement des projets de développement dans ce pays et ce, avec l’appui des ONG locales. Teodorin Obiang avait en effet été condamné en 2021 par la justice française à 3 ans de prison avec sursis et à 30.000 euros d’amende dans le cadre d’un des procès dits des « biens mal acquis ». Des biens immobiliers, mobiliers et automobiles de grande valeur dont le financement a été jugé illicite par les autorités judiciaires de la France lui avaient ainsi été retirés.

Pour nombreux observateurs issus du monde politique et de la société civile cités par l’AFP,  qui suivent de près cette affaire des biens mal acquis, cette opération de restitution ne sera pas aisée, la famille Obiang Nguéma étant toujours au pouvoir et les citoyens et autres associations équato-guinéens qui s’étaient alliés à Transparency International France étant expatriés ou en exil.

Ils estiment par ailleurs que ce montant reste dérisoire au regard de l’ensemble des biens mal acquis saisis en France. Des saisis qui concernent également la famille Sassou Nguésso qui règne depuis plusieurs décennies sur le Congo-Brazzaville et celle, déchue, des Bongo Ondimba du Gabon. Pour ces derniers, par exemple, en 2022 la valeur de leurs biens saisis par la justice française était estimée à 85 millions d’euros.

Pour rappel, les « biens mal acquis » désignent pour l’essentiel les patrimoines que se sont bâtis, frauduleusement, en détournant notamment les deniers publics de leurs pays respectifs, sur le territoire français les dirigeants autocrates du Congo-Brazzaville, de la Guinée-Equatoriale et ceux récemment renversés au Gabon.   

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  • Par BOUTET Orphé
  • 19-12-2023
Conflit homme-faune : Un atelier sous...

Pour les gouvernements des pays concernés comme pour certains organismes internationaux, la gestion du conflit homme-faune (CHF) devient de plus en plus préoccupant et problématique. Pour tenter de trouver de pistes de solutions, le Fonds des Nations Unies pour l’Agriculture (FAO) a organisé, du 13 au 15 décembre dernier, à Yaoundé au Cameroun, un atelier d’experts au bénéfice des pays de la CEMAC (Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale). Le Gabon qui en fait partie était représenté par son ministère des Eaux et Forêts et l’ONG Space for Giants-Gabon.

A l’initiative du Fonds des Nations Unies pour l’Agriculture (FAO), les pays de l’Afrique centrale, membres de la CEMAC, se sont réunis, pendant trois jours, la semaine écoulée, dans la capitale du Cameroun, pour débattre du conflit homme-fauve ainsi que des enjeux, des problèmes qu’il soulève dans chacun de ces pays et ainsi envisager ensemble des solutions pour y remédier.

En effet, selon l’ONG Space For Giants-Gabon qui y était et qui rapporte cette information via sa page facebook, cet atelier sous-régional avait pour objectifs de « présenter, discuter et valider les résultats obtenus des études du projet pilote sur les CHF ; partager les résultats du travail de quelques experts et praticiens en matière de gestion des CHF en Afrique centrale ; convenir des grandes bases d’un programme régional de gestion participative et durable des CHF adapté à l’Afrique centrale ».

D’après la même source, cet atelier s’est achevé par un séminaire de réflexion technique dont « les conclusions permettraient de jeter les bases d’un projet sous régional dans la gestion des conflits Homme-Faune, tenant compte des aspects propres à chaque pays de la CEMAC, de la culture aux politiques en vigueur, l’agriculture, les aspects sociaux économiques et sécuritaires ».    

 Très impliquée dans cette problématique et œuvrant énormément dans la promotion et l’installation des clôtures électriques mobiles destinées notamment à éloigner les éléphants des espaces agricoles et d’habitation des populations, cette ONG a pris une part active à ces travaux. Son directeur national a ainsi au cours de son exposé bien vendu les bienfaits de ces clôtures et « l’impact de celles-ci sur l’amélioration des conditions de vie des agriculteurs » au Gabon. Au cours de cet exposé, il a également vanté les efforts déployés par le ministère de Eaux et Forêts dans la conservation de la biodiversité et l’atténuation de ce conflit grâce à la vulgarisation de ces clôtures à travers l’ensemble du pays.   

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  • Par BOUTET Orphé
  • 16-12-2023
Lutte contre le chômage des jeunes :...

Ouverte le 12 décembre dernier à Libreville, la deuxième édition du Forum des AGR (Activités Génératrices de Revenus) prend fin aujourd’hui, 16 décembre 2023.  Cette initiative de l’ONG Académie des AGR, qui a pour objectif de lutter contre le chômage des jeunes, s'est déroulée sur trois sites distincts repartis selon les secteurs d’activités des différents participants, à Nzeng-Ayong (pour l'artisanat), au Boulevard Triomphal Omar Bongo (pour l'entreprenariat économique) et au quartier Cité Pompidou (pour l'entrepreneuriat social).

Fondée pour promouvoir les activités génératrices de revenus et, surtout, valoriser l’auto-emploi chez les jeunes afin de lutter contre le chômage endémique qui affecte l’ensemble du pays, l'ONG Académie des AGR, a tenu, tout le long de de cette semaine, son deuxième forum des Activités Génératrices de revenus (AGR). L'objectif principal de cet événement est de former gratuitement des jeunes dans les domaines aussi variés que l'artisanal, l'entreprenariat économique et l'entreprenariat social.

Selon l'ONG Académie des AGR, des données recueillies par ses soins sur l’ensemble du pays montrent un besoin croissant des jeunes en matière de formation ; d'accompagnement et de management de projets. Selon son président, Jessi Metoule M’Engonga, « beaucoup de jeunes veulent se faire former en matière d'entrepreneuriat mais n'ont pas toujours les moyens de s'offrir des formations, au final ils abandonnent leurs rêves. C'est dans cette optique que nous avons pensé à les accompagner gratuitement à travers le forum des AGR. »

L’Académie des AGR compte ainsi créer à l'avenir un incubateur qui accompagnera de manière des jeunes et surtout des personnes issues des milieux défavorisés afin de les rendre autonomes. Car, selon cette ONG, une personne autonome, est une personne capable de prendre soin de lui et de sa famille.

Pour arriver à ses objectifs, notamment celle de cette édition, l’Académie des AGR a bénéficié du soutien de nombreux partenaires, notamment un établissement supérieur privé, des incubateurs, des associations religieuses et d’autres ONG de la place.

Par Dominique Charlier 

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  • Par BOUTET Orphé
  • 14-12-2023
L’ADS ou le nouveau parti diasporique...

L’Alliance Démocratique et Solidaire, ADS en abrégé, est le dernier né des partis politiques gabonais. Il a, en effet, été officiellement constitué le 9 décembre dernier dans un hôtel du 17ème arrondissement de Paris par des Gabonais essentiellement installés hors du territoire national et qui, pour la plupart, vont faire leurs premiers pas en politique. Il se donne pour ambition de « s’implanter dans la diaspora et sur tout le territoire gabonais » et, à terme, participer aux prochaines élections post-transition.  

Selon un communiqué de presse émanant de leurs services de communication et parvenu à la rédaction de GabonVeille, de nombreux Gabonais installés en France se sont retrouvés le week-end dernier dans un hôtel parisien pour la sortie officielle de leur nouveau mouvement politique dénommé Alliance Démocratique et Solidaire (ADS).

D’après les termes dudit communiqué, l’ADS a pour « vocation de s’implanter dans la diaspora et sur tout le territoire gabonais, et concourir à des élections après la transition en cours. ». Ladite Alliance se donne également pour « mission de repenser l’engagement politique au Gabon, en mettant un accent sur les Idées, la Vérité, les Valeurs et non plus sur le clientélisme et les égoïsmes ».   

Ce mouvement politique qui dit placer la démocratie et la solidarité comme valeurs fondamentales et balises de son action politique et idéologique, a choisi Istovan Nkoghé, ancien élève du Collège Bessieux de Libreville, aujourd’hui docteur en droit et avocat, comme président.

On note également l’adhésion à ce regroupement de nombreux « Résistants » ou anciens « Résistants », c’est-à-dire ces hommes et femmes qui pendant sept ans ont usé les semelles de leurs bottes et de leurs souliers, sous la neige, sous la pluie ou sous le soleil, pour dénoncer le régime despotique des Bongo, qu’ils ont, au final, eu d’une certaine manière à l’usure.

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  • Par BOUTET Orphé
  • 14-12-2023
Ballons d’or africains : le Nigéria...

Lundi a eu lieu à Marrakech, au Maroc, les CAF Awards, cérémonie au cours de laquelle la Confédération Africaine de Football (CAF) récompense à titre individuel et/ou collectif les joueurs, joueuses et équipes qui se sont le mieux illustrés lors de la saison sportive écoulée. Elle distingue particulièrement le Ballon d’or masculin et celui féminin. Pour le compte de cette année 2023, C’est le Nigérian Victor Osimhen, attaquant de Naples avec qui il a remporté le championnat italien la saison dernière, et sa compatriote Asisat Oshoala qui porte les couleurs du FC Barcelone, qui ont été couronnés.  Une sorte de carton plein pour le Nigéria.

Auteur de 26 buts qui ont largement contribué au sacre du Napoli au terme de la dernière saison du championnat italien, Victor Osimhen a été sacré ballon d’or africain 2023, lundi. Il a devancé Mohamed Salah, l’attaquant égyptien de Liverpool FC qui depuis plusieurs années est toujours classé parmi les trois premiers de cette distinction, et le latéral marocain Achraf Hamiki qui évolue au Paris Saint Germain. Osimhen succède ainsi au Sénégalais Sadio Mané, vainqueur en 2022.

Sextuplé pour Asisat Oshoala

Côté féminin, c’est sa compatriote Asisat Oshoala qui a été plébiscitée pour la 6ème fois de sa carrière. Un record.  La joueuse âgée de 29 ans aujourd’hui, en plus d’un parcours remarquable en coupe du monde au bout du quel elle et ses coéquipières avaient été stoppées aux tirs aux buts en quart de finale par l’Angleterre, a remporté la coupe et le championnat espagnols ainsi que la ligue des champions avec le FC Barcelone, club dans lequel elle évolue depuis 2019.  

Le Marocain Yacine Bonou qui évolue à Séville a été élu meilleur gardien africain de l’année. 

Le titre de meilleur entraineur de l’année est revenu à un autre Marocain,  Walid Ragragui qui avait conduit les Lions de l’Atlas jusqu’en quart de finale du dernier mondial de football masculin disputé au Qatar.

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  • Par BOUTET Orphé
  • 13-12-2023
UOB / réflexions autour de la...

Le vendredi 8 décembre dernier des acteurs étatiques et non étatiques impliqués dans les problématiques environnementales de l’heure se sont retrouvés à la bibliothèque de l’Université Omar Bongo pour une journée d’étude dont le thème a porté sur « les défis et opportunités liés à la préservation de la forêt et à la lutte contre les changements climatiques ».

Alors que les principaux décideurs du monde étaient réunis à Dubaï pour la COP 28, à l’Université Omar Bongo de Libreville se tenait également une journée d’études consacrée aux questions environnementales et climatiques.

Ouverts par le Secrétaire Générale de l’institution universitaire, Henriette Aurélia Mombey épouse Lebonda Massala, représentant le recteur, empêché, les travaux de cette journée de réflexion ont porté sur « les défis et opportunités liés à la préservation de la forêt et à la lutte contre les changements climatiques ». Ainsi, universitaires, diplomates, acteurs associatifs, administratifs et représentants des entreprises privées, notamment du secteur bois, se sont relayés sur la tribune soit une restitution des résultats de certaines études, soit pour un partage d’expérience.

Dans son mot circonstanciel, par exemple, le secrétaire général de l’UOB a rappelé que « protéger les forêts, c’est protéger l’humanité, la planète et la couche d’ozone. Car, elles contribuent à la régulation du climat et de constituent des moyens de subsistance de centaines de personnes ».

Abondant plus ou moins dans le même dans le sens, le sociologue Marcel Bridon, spécialiste de la ruralité et du développement, a indiqué que l’un des enjeux actuels est de savoir si l’économie forestière est réellement rentable pour les pays tels que le Gabon. Car ; d’après lui, la politique doit désormais savoir allier préservation de l’environnement et amélioration des conditions de vie des populations. Or, constate-t-il avec regrets, les changements climatiques et ses conséquences impactent de manière néfaste la vie animale, notamment celle des éléphants, et les populations rurales.   

David Mboussou, président de l’ONG Gabon Terre d’Avenir (GTA) qui a pour vocation de valoriser les pratiques et valeurs ancestrales en rapport le développement durable, a pour sa part indiqué « fondamentalement, le Gabonais est écologiste en ce sens qu’il s’inscrit et inscrit toutes ses pratiques, ses relations dans un système auquel il appartient entièrement. »

Il faut également rappeler que des experts de l’Agence Nationale des Parcs Nationaux (ANPN), de l’Ecole Nationale des Eaux et Forêts (ENEF), des enseignants-chercheurs et responsables de formation du département de géographie, entre autres, ont également fait des brillants exposés sur la thématique du jour.

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  • Par BOUTET Orphé
  • 13-12-2023
L’artiste Poussy Makindo revient avec...

On la pensait en retrait de la scène. Mais ce n’est pas le cas. L’artiste Poussy Makindo a annoncé vendredi dernier, au cours d’une conférence de presse tenue au musée national des arts et traditions, la sortie officielle de son single intitulé « Miyango », avec lequel elle compte donner une nouvelle dimension à sa carrière.

Le choix du lieu n’est certainement pas anodin. C’est dans les locaux du musée national des arts et traditions du Gabon que Poussy Makindo a appris au public la mise en circulation sur le marché du disque gabonais de son nouveau single dont le titre est « Miyango ».

Miyango, expression Ngwê-Myênè, est en effet une invite au retour aux sources, aux valeurs traditionnelles. Chantée et accompagnée par les instruments et rythmes de ce peuple côtier dont elle est issue, la nouvelle œuvre de Poussy Makindo est également un récit historique et épique, notamment celui de la lutte du peuple Orungu contre les colonisateurs.  Donc dans une sorte de démarche dialectique, elle invite les mélomanes à comprendre l’impérieuse nécessité de lutter pour la sauvegarde de ce qu’on a de plus précieux d’après elle, à savoir la liberté et l’identité.

Poussy Makindo,Yvonne Martiale Iromba Wora à l’état-civil, est née à Port-Gentil dans la province de l’Ogouée-Maritime. D’après elle, la musique n’est pas seulement une passion, mais également un moyen pour elle d’enseigner la culture gabonaise en général et celle des Ngwê-Myênè en particulier.

Après avoir longtemps accompagné Patience Dabany en tant que choriste et participé à la création et l’éclosion du groupe Evizo, elle s’est lancée dans une carrière solo. Ce qui fait qu’à ce jour elle compte plusieurs titres et albums dont les plus emblématiques sont « hommage » qui date de 2007, « Ikokuna » et « Ikèniza » sortis respectivement en 2009 et 2015.   

Sur ce nouveau projet, Poussy Makindo est accompagnée par l’ONG Okany qui œuvre énormément pour la promotion et la préservation de la langue, de la culture, des arts et traditions des peuples Ngwê-Myênè.

Le clip est disponible sur la chaîne YouTube de l'artiste et de manière progressive, sera diffusé sur toutes les plateformes de streaming.

Par Dominique Charlier

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  • Par BOUTET Orphé
  • 13-12-2023
30ème édition de la coupe de...

Samedi dernier, s'est tenue, au gymnase du Prytanée Militaire de Baraka, la 30ème édition de la Coupe Nippo-Gabonaise de Judo, autrement appelée « Coupe de l’Ambassadeur du Japon ». Une compétition qui a vu la participation de treize (13) clubs dont onze (11) onze issus de la capitale et 133 judokas, hommes et femmes confondus, repartis dans les catégories allant des – 60 kg à +100 kg.

Les principaux acteurs du judo national se sont retrouvés le week-end écoulé sur les installations sportives du camp militaire de Baraka pour disputer la célèbre « Coupe de l’Ambassadeur du Japon » qui était à sa 30ème édition.  Au classement par équipe, c’est le Judo Club ASSCTG de Port-Gentil qui a damé le pion à tous ses concurrents, terminant ainsi à la tête de la compétition. Les judokas venus de l’Ile Mandji ont en effet obtenu 11 médailles dont 7 d’or, 3 d’argent et une de bronze. Le Judo Club Ndella, équipe soutenue par la SEEG (Société d’Energie et d’Eau du Gabon), a occupé la deuxième marche du podium, avec 3 médailles d’or, 3 médailles d’argent et 4 de bronze, soit un total de 10 médailles. Ce podium a été complété par le prometteur Judo Club EPI qui a récolté 5 médailles dont une d’or, 3 d’argent et une dernière en bronze.

En marge de cet événement, un don d'équipements composé de 206 kimonos et 84 tatamis a été remis à la Fédération Gabonaise de JUDO par la Fédération Japonaise de Judo et l'Association Judos, présidée par Maître Inoue Kosei, triple champion du monde de Judo et médaillé d’or aux jeux olympiques de Sydney en 2000.

L’ambassade du Japon, qui soutient depuis des décennies ladite compétition, a promis d’accompagner davantage la fédération gabonaise de judo afin de mieux promouvoir cette discipline sur l’ensemble du territoire.

Cette compétition a été rehaussée par la présence de l'ambassadeur du Japon au Gabon, S.E NOGUCHI Shuji, Alex González García, Ambassadeur de Cuba, le président de l'Association Nippo-Gabonaise du Japon, Maître Shibuki Taichi et un représentant du Ministre de la Jeunesse et des Sports du Gabon.

Pour rappel, suite à la pandémie de la COVID-19 la compétition a connu une interruption de 5 ans.

Par Dominique Charlier

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  • Par BOUTET Orphé
  • 03-12-2023
Santé et Education : L’UOB...

      Dans la foulée de la commémoration de la journée internationale de lutte contre le sida, l’Université Omar Bongo (UOB), en collaboration avec le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), a organisé, le 1er décembre dernier, dans les locaux de sa principale bibliothèque, un ensemble d’activités axées sur l’information, la sensibilisation et le dépistage du VIH/SIDA et les Infections Sexuellement Transmissibles (IST).

       Placée cette année sous le thème « confier leadership aux communautés », la journée mondiale de lutte contre le VIH/SIDA a été célébrée, comme de coutume ; le 1er décembre. C’est dans ce contexte que l’Université Nationale du Gabon, communément appelée Université Omar Bongo a initié ce même, avec l’appui de plusieurs de ses partenaires pour la circonstance ; dont le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), plusieurs activités portées sur la santé de la reproduction et la prévention de la transmission des Infections sexuellement Transmissibles  (IST) et le VIH/SIDA, un exposé des enseignants-chercheurs de la dite une université sur la construction sociale du sida dit « mystique » ainsi qu’une campagne de dépistage volontaire qui a enregistré un engouement manifeste de la communauté estudiantine notamment.

     Le Représentant Résident de l’UNFPA, Augustin Kpognon, a, à cette occasion, rappelé que « le leadership des communautés doit être mis au cœur de tous les programmes, activités et budgets si nous voulons mettre fin au VIH/SIDA. Nous devons également lever les obstacles à de leadership et faire en sorte que les groupes locaux de la société civile puissent avancer leur travail essentiel ».

     Saluant le choix porté sur l’institution dont il a la charge par l’organisme onusien pour la célébration de cette journée particulière, le recteur de l’UOB, le Professeur Noel-Mesmin Soumaho, a indiqué que « cette journée vient (…)nous donner, à travers les conférences animées pour la circonstance, l’opportunité de partager l’expérience de nos communautés locales sur une question socialement sensible et vive qui interpelle l’efficacité et l’efficience des stratégies de nos politiques publiques de santé ».

            Concluant son propos qui marquait la clôture de ce programme à la fois pédagogique et scientifique, il a ajouté que « cette journée de sensibilisation et de partage sur le VIH/SIDA revêt une importance réelle pour notre institution, car nous espérons et souhaitons que cette première collaboration marque le début d’un long et fructueux partenariat dans la lutte contre le VIH/SIDA, entre l’Université Omar Bongo et l’UNFPA ».      

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  • Par BOUTET Orphé
  • 01-12-2023
Le rôle du rap gabonais dans les...

Le  dénouement hitchcockien du scrutin de 2023 : la fin des « Eux » ?

La haine vindicative ruminée par la population depuis les évènements de 2016 fait craindre un dénouement encore plus sanglant. Bâillonnée par des médias pro PDG, la parole subversive des rappeurs, véritables porte-parole de cette colère refoulée, va trouver un terreau favorable via le canal des réseaux sociaux en explosion et accessibles à tous. C’est dans cette arène que vont être lâchés les scuds encore plus virulents et explicites des lyricistes contestataires. Dans cette nouvelle cuvée on trouve bien sûr des anciens combattants fidèles au poste comme Keurtys E et Sayk’1ry. Le premier, Keurtys E (désormais résident en Chine), s’appuie sur l’anaphore du « vous » pour interpeller le pouvoir Ali qui est selon lui du « mauvais côté de l’histoire » dans son titre Mandat rapologique. Cette interpellation d’ensemble peut s’expliquer par la mutation du pouvoir qui n’est plus l’apanage du despote victime d’un double AVC entre les deux scrutins. Cette main invisible qui articule la marionnette présidentielle diversifie la cible des snipers lyricaux. C’est ce que fera un collectif mené par l’historique Sayk’1ry  (toujours à l’étranger), accompagné par des lyricistes moins connus, notamment Black Roda, King Mez, Stentor et Masta , dans le titre évocateur 13/105. Ainsi ce collectif moque toute la faune des prédateurs financiers gravitant autour du pouvoir (« Des intellos à la Nzé Souala/Et voilà comment peut-on s’étonner que la crise économique soit là ») et dénonce énergiquement les marionnettistes conduits par Sylvia Bongo qui ont capté officieusement l’exécutif (« 14 ans de sang et de larmes, de haine et de drames/faisons le bilan : Bongo et sa femme se maintiennent par les armes »). Mais ce collectif au vers acerbes ne va pas épargner la personne d’Ali ainsi que son bilan désastreux(le titre 13/105 tourne d’ailleurs en dérision ce bilan : 105 promesses, mais juste 13 réalisations). Quant au président lui-même, il en prend pour son grade, notamment son état de santé : « On rêve d’un président frais, / mais pas d’une raie au rayon fruits et légumes », « Ce pays est à l’image boiteuse de son chef », « A mes gens du peuple, pour tout ce sang versé/Prions Dieu, il fera pire que cet AVC !». Si la violence de ces attaques ad personam peut ressembler à des coups de fusil sur une ambulance, il faut les replacer dans leur contexte : le passif encore très lourd de la répression sanglante de 2016 et le taux de chômage record des jeunes ont cristallisé toutes les colères. En outre l’éventualité d’un nouveau vol électoral rend les textes encore plus violents, l’escalade verbale prépare donc l’insurrection populaire qui semble inéluctable («Cette fois-ci on a la dalle on va te brûler à l’allumette », « Cette élection c’est la pitance pas de pitié c’est la vengeance dans les quartiers », « Abas les émergents/Cette année c’est l’alternance »). Ces mots très virulents, à la limite de l’illégal montrent la température très élevée durant ce scrutin de 2023. Mais un nouveau venu dans l’arène subversive va faire sensation avec un titre devenu mythique : Les Eux. Son auteur, un rappeur quasi inconnu jusque-là (sauf des milieux puristes du hip hop car il a été vainqueur de nombreuses  compétitions d’improvisation textuelle, notamment le street-fighter en 2010 ou le clash a capella en 2023) :M.O.R. C’est le titre phare du rap contestataire de ces élections 2023, et peut-être même le titre majeur de l’histoire de la vague subversive du rap gabonais. Le succès retentissant de ce véritable hit repose sur un contexte et un triptyque. En ce qui concerne le contexte, il est dû au fait que M.0.R. met en ligne ce titre pendant qu’il réside au Gabon, il prend donc le risque d’affronter un régime vieux de plus d’un demi-siècle, et qui s’illustre depuis ces 14 dernières années par l’élimination physique de ses contestataires ou leur emprisonnement dans des conditions inhumaines.  Par mesure de prudence, la grande majorité des rappeurs avaient jusque-là préservé leur intégrité physique en s’exilant afin de s’attaquer plus librement au pouvoir despotique en place. L’attaque frontale et à découvert de M.O.R. fait donc une exception héroïque. Outre ce contexte, c’est le triptyque texte cru, clash frontal des propagandistes, et clip expressif qui est la recette du succès de M.O.R. . Primo donc, le caractère ultra corrosif du texte de ce titre, marque de fabrique de ce rappeur dont le franc-parler ne lui a pas permis de se faire beaucoup d’amis. Ainsi lui-même reconnait que sa « littérature emploie des mots crasseux », tellement que certaines de ses paroles flirtent avec un lexique ordurier et injurieux (« Rien à foutre de leur démocratie/C’est la dictature de la majorité/Ils excellent dans la médiocrité »).

Par Eudes Ilotse

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